Une Taminoise illumine Bruxelles d’une première mondiale
Article paru dans le journal Vers l’Avenir le 04/07/2006
Barbara Hediger, paysagiste de la lumière vient d’habiller le Centre International Rogier à Bruxelles, grâce à une technique unique à ce jour.
L’habit de lumière que vient de revêtir le CIR (Centre International Rogier) à Bruxelles, anciennement Tour Martini, est plus encore que de la haute-couture paysagère. C’est une pièce unique à ce jour : « On peut dire unique au monde » affirme non sans une fierté légitime Barbara Hediger, paysagiste de la lumière, basée à Tamines (elle est originaire d’Aiseau) et qui avait déjà un sacré carnet de références en la matière.
Une palette infinie de couleurs
Cette fois, elle semble avoir trouvé ce qu’on pourrait appeler le mariage idéal entre l’architecture et la lumière :
« Classiquement, dit-elle, la lumière est un élément extérieur qui s’impose au bâtiment. Ici, c’est beaucoup plus que ça. La lumière est véritablement au service de l’architecture mais lui donne aussi une autre dimension. Elle devient à part entière un élément décoratif dynamique. » Dynamique parce que, et c’est là l’originalité de ce qu’on peut voir au CIR depuis samedi dernier, la lumière est changeante et fait du bâtiment un impressionnant luminaire coloré de quelque 145 mètres de hauteur. Et ce grâce à un concept innovant qui consiste en un éclairage venant de l’intérieur. Chaque châssis est ainsi équipé de luminaires de très petite taille qui lui sont intégrés.
Au nombre de 4 300 répartis sur les 38 étages, ces châssis deviennent autant de pixels dont les trois couleurs de base peuvent se décliner dans une palette infinie. L’ensemble du système est géré par un seul ordinateur à l’intérieur du bâtiment.
Ce projet, d’une prouesse à la fois artistique et technique, réalisé pour le maître d’ouvrage Brussels Business Center (gestionnaire immobilier de Dexia Banque), représente le fruit de deux ans de travail pour le bureau sambrevillois de Barbara Hediger. Assurément une belle carte de visite : « Maintenant, nous espérons pouvoir l’exporter « . Partant du principe de propagation de la lumière, on doute fort qu’il en soit autrement.